Inside gaza du 17 Septembre

Ils ont perdu des proches, leurs maisons, leurs vies d'avant. Pris dans une guerre féroce d'images, leurs informations ont été remises en question sur les réseaux sociaux et dans certains médias étrangers. Accusés par Israël d'être membres du Hamas, soupçonnés par d'autres Palestiniens d'espionnage, ils ont pu être évacués grâce à leur employeur, l'Agence France-Presse (AFP), l'une des trois grandes agences mondiales.nInside Gaza met en exergue la nécessité du journalisme de terrain, alors que la liberté des médias est menacée comme jamais. L'opération militaire qui ravage la bande de Gaza a piégé les journalistes de l'AFP dans une zone coupée du reste du monde, inaccessible à la presse étrangère. Elle a fait d'eux des cibles.nSi de nombreuses images ont émergé de Gaza, les conditions dans lesquelles elles ont été produites restent méconnues. À travers des heures de rushes, de photos et leurs écrits, Mai Yaghi, Adel Zaanoun, Mohammed Abed et Mahmud Hams témoignent de la sidération, des pertes, de la survie, et du sentiment d'impuissance.nIls racontent aussi le sens du devoir journalistique dans une guerre fermée, les journalistes pris pour cible, les accusations de collusion avec le Hamas, et le stress post-traumatique. Pendant des mois, la liberté d'informer a pesé sur leurs épaules. Grâce à l'AFP, ils ont pu être évacués. Aujourd'hui dispersés entre Londres, Doha, Le Caire ou Bruxelles, ils tentent de se reconstruire.nInside Gaza offre un point de vue inédit sur l'un des chapitres les plus sombres du conflit israélo-palestinien, vu à travers les yeux de journalistes qui luttent pour survivre tout en racontant au jour le jour le conflit le plus meurtrier jamais enregistré pour leur profession. Ce film retrace le combat d'un métier autrefois protégé, désormais attaqué.nOù s'arrête la mission du journaliste quand son gilet pare-balles devient une cible ? En octobre 2024, à Bayeux, l'équipe se retrouve pour la première fois depuis l'évacuation. Derrière les sourires, subsistent la douleur, la culpabilité d'avoir laissé derrière eux leurs familles et leurs collègues.nCette guerre fut pour eux l'épreuve la plus traumatisante de leur vie. Ils n'ont pas seulement raconté l'histoire, ils en ont fait partie. Et maintenant, ils cherchent encore un sens à ce qu'ils ont vécu, en tant que journalistes, parents, enfants. nComment continuer, après avoir approché les limites extrêmes du reportage de guerre - et de l'humanité même ?